La légende arthurienne est un ensemble de récits médiévaux qui mettent en scène le roi Arthur, ses chevaliers de la Table ronde et la quête du Graal. Elle s’inspire en partie de la mythologie celtique, qui est la religion des peuples celtes de l’Antiquité et du haut Moyen Âge. Quels sont les liens entre ces deux sources d’inspiration ? Voici quelques éléments de réponse.
Le roi Arthur est le personnage central de la légende arthurienne. Il est présenté comme le souverain de l’île de Bretagne, qui résiste aux invasions des Saxons au Ve ou VIe siècle. Mais son existence historique est incertaine, et son nom pourrait avoir une origine celtique. Le prénom Arthur était en rapport étymologique avec le nom celtique de l’ours, « artos » signifiant à la fois « ours » et « guerrier ». On rapproche son nom avec celui de la déesse ourse Artio. Arthur s’expliquerait par Arto-rix « roi-ours » ou « roi des guerriers ».
Le roi Arthur pourrait aussi être inspiré par un héros celtique nommé Artur ou Artuir, qui apparaît dans plusieurs textes gallois et irlandais. Il s’agit d’un guerrier ou d’un chef de bande, qui accomplit des exploits extraordinaires, comme tuer un géant ou un dragon, soit l’exemple type de récit communs entre la mythologie celtique et légende arthurienne. Il est parfois associé à des personnages de la légende arthurienne, comme Merlin ou Guenièvre.
Le Graal est le symbole le plus mystérieux de la légende arthurienne. Il s’agit d’un objet sacré, qui fait l’objet d’une quête par les chevaliers de la Table ronde. Mais sa nature et sa signification varient selon les auteurs. Chez les Celtes, c’est un chaudron qui confère l’immortalité. Pour les auteurs du cycle arthurien, le Graal désigne : un mystérieux plat à poisson (Chrétien de Troyes), le calice utilisé par Jésus lors de la Cène et utilisé par Joseph d’Arimathie pour recueillir son sang (Robert de Boron), ou encore une pierre magique (Wolfram von Eschenbach).
Le Graal pourrait donc être une transposition chrétienne d’un symbole celtique. Le chaudron magique est en effet un élément récurrent de la mythologie celtique. Il représente la source de vie, de connaissance et d’abondance. Il apparaît notamment dans le récit gallois du Mabinogi, où il est associé au roi Bran le Béni. Ou encore comme l’un des artefacts liés au Dagda, le Bon Dieu. Il pourrait aussi être lié à la coupe sacrée utilisée lors des rites druidiques. Encore un lien ici entre mythologie celtique et légende arthurienne.
La légende arthurienne compte de nombreux personnages secondaires, qui sont souvent inspirés par des figures de la mythologie celtique. Par exemple :
Merlin est le conseiller et le magicien du roi Arthur. Il est doté de pouvoirs surnaturels, comme la prophétie ou la métamorphose. Il pourrait être inspiré par un personnage historique nommé Myrddin, qui était un barde gallois du VIe siècle. Il pourrait aussi être lié à un dieu celtique nommé Lug, qui était le dieu de la lumière, de l’art et de la magie. Il incarne aussi les derniers représentants païens dans une cour royale qui se christianise.
Guenièvre est la femme du roi Arthur et l’amante de Lancelot. Elle est souvent présentée comme une reine belle et noble, mais aussi infidèle et faible. Elle pourrait être inspirée par une déesse celtique nommée Gwenhwyfar, qui signifie « fantôme blanc ». Elle serait l’épouse du dieu Lug, mais aussi l’amante d’un autre dieu nommé Gwydion.
Lancelot est le meilleur chevalier du roi Arthur et l’amant de Guenièvre. Il est le héros de nombreuses aventures, mais il échoue dans la quête du Graal à cause de son péché. Il pourrait être inspiré par un personnage historique nommé Lancelin, qui était un chevalier franc du VIIIe siècle. Il pourrait aussi être lié à un dieu celtique nommé Lugh, qui était le dieu de la guerre, de la foudre et maniant la lance à la perfection.
En conclusion, la légende arthurienne est fortement influencée par la mythologie celtique, qui lui fournit des personnages, des symboles et des thèmes. Mais elle n’est pas une simple copie, elle est aussi une création originale, qui intègre des éléments chrétiens, romains et féodaux. Elle est le fruit d’une longue tradition littéraire, qui a su s’adapter aux goûts et aux attentes de chaque époque.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la mythologie celte, je vous recommande l’arc de l’Eau et du Sang de l’univers Au nom des Dieux dans lequel le mythe de Lug, le dieu omnipotent, est exploré en profondeur.
Article rédigé par Estelle Hermitte copywriter SEO en collaboration avec Gautier Durrieu de Madron expert en mythologies.
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